Histoire : Originaire de Chine, du Japon et du Sud-est asiatique.

Présent dans la Pharmacopée chinoise depuis 200 ans avant J-C où il fait partie des 50 plantes traditionnelles les plus importantes.
Le kudzu a été acclimaté aux Etats-Unis où il s’est répandu sur d’importantes surfaces. Il est cultivé en Chine centrale et orientale.

La racine est déterrée au printemps ou en automne puis coupée en rondelles et séchées au soleil.


Description : Le kudzu est une plante grimpante de 30 mètres de haut, originaire d'Orient munie de tiges volubiles comme les sarments de la vigne, qui lui permettent des s'accrocher aux grillages, aux arbres. Il peut grandir de 20 mètres par saison.

Elle est capable de recouvrir en un temps record des arbres ou des maisons entières qui lui servent involontairement de support ce qui pose un problème d’équilibre écologique dans certaines régions des Etats-Unis où elle doit être contenue.

Les feuilles caduques, alternes, vert foncé, sont composées de 3 folioles ovales

Les fleurs de type papilionacé, bleues à pourpres, réunies en grappes compactes, pendantes, riches en nectar mellifère, apparaissent en fin d'été.
Les racines sont beige jaunâtres, cylindriques, mesurant 60 cm de long et jusqu’à 2 m) et de 10 à 20 cm de diamètre.
Le fruit est une gousse contenant des graines noires de la taille d’un haricot.
Ses rejets assurent la stabilisation des sols déboisés.

Nota : aux Etats Unis où elle fut introduite il y a un siècle, son éradication est devenue nécessaire dans certaines régions où la survie des arbres était menacée.
Un pied de kudzu peut en effet recouvrir entièrement la surface sur laquelle elle se développe pouvant provoquer la mort des végétaux qui lui ont servi de support.


Parties utilisées :
La racine en poudre de racine, obtenue par pulvérisation des racines séchées après récolte.
La fécule, obtenue par broyage dans l’eau, filtration puis séchage des racines. Elle est utilisée comme liant en cuisine.
Elle est riche en bases alcalines et explique son effet tampon face à des terrains en acidose.
Les feuilles : les jeunes feuilles peuvent être consommées en salade ou cuisinées comme légumes-feuilles.


Principaux composants :
Des flavonoïdes (isoflavones) appartenant au groupe des polyphénols (1,77 à 12%): la puérarine la plus représentée (et qui est spécifique du kudzu), la daidzine, la daidzéine, et la génistéine (se trouve aussi dans le genêt à balai d’où elle tient son nom et le soja). Ces flavonoïdes expliquent les propriétés du kudzu dans les troubles de la ménopause et de l’ostéoporose qui y est associée.
Des saponosides aux vertus hépato-protectrices et préventives des lésions cellulaires.
Des protéines, allantoïne,
Des glucides,
Des stérols (sitostérols)
Du calcium et du phosphore.


Propriétés et indications :
Action anti-oxydante, prévention du stress et du vieillissement cellulaire, à ce titre préventif du cancer.
Action hépato-protectrice, préventif et réparateur des affections du foie.
Action sur le métabolisme de l’alcool par inhibition de l’aldéhyde déshydrogénase mitochondriale et est donc particulièrement indiquée dans le sevrage des addictions alcooliques, dans le sevrage tabagique et autres drogues addictives.
Action par effets œstrogéno-mimétiques d’où son intérêt pour combattre les désordres hormonaux de la ménopause et à l’ostéoporose qui lui est liée, grâce à son contenu en isoflavones notamment en puérarine,
Action préventive de l’infarctus du myocarde par amélioration de l’afflux de sang aux artères coronaires,
Diminue les résistances périphériques, favorisant la micro-circulation sanguine dans les tissus cérébraux,
Hypotensive par ses flavonoïdes et par régulation du système sympathique et du stress, baisse la pression oculaire,
Antispasmodique et relaxant musculaire doux,
Hypoglycémiant (diabète type II),
Favorise la mémoire et l’apprentissage,
Dans la médecine traditionnelle chinoise, le kudzu est employé pour les acouphènes (bourdonnements d'oreilles), certains vertiges et le syndrome de Wei (chaleur superficielle en surface), d’origine neuro-végétative.


Conseils d’utilisation :
Alimentaire : le kudzu entre dans de nombreuses préparations culinaires, comme épaississant. On utilise les tubercules frais, les jeunes feuilles (en salade ou en légume-feuille), sous forme de soupes, bouillies, galettes, tofus… La fécule est similaire à celle du maïs. En Chine et au Japon elle est utilisée pour épaissir sauces, soupes et ragoûts et pour enrober des aliments à frire.

En Asie, il entre dans la fabrication de bonbons traditionnels et de confitures.

Santé, bien-être : 1 à 2 grammes de poudre par jour à absorber dans un peu d’eau. Existe en gélules des poudre : 4 à 6 par jour.

Contre-indication : aucune connue.

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Fiche synthétique Guy Roulier


Références bibliographiques :

Encyclopedia of common natural ingrédients Albert Y. Leung, Steven Foster Ed. Wiley Interscience
Pueraria lobata (Kudzu root) hangover remedies and acetaldehyde-associated neoplasm risk. McGregor NR. University of Melbourne, Faculty of Medicine, Dentistry and Health Sciences, 9 Auburn Grove, Armadale, Victoria 3143, Australia. NeilM@unimelb.edu.au
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/17980785?dopt=Abstract


Guy Roulier mars 2012