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Produits bio : une confiance certifiée



Associée aux notions de santé et de protection de l'environnement, l'image positive des produits biologiques est en hausse constante dans l'esprit des consommateurs. La filière bio est-elle fiable ? Quelles garanties le label AB donne-t-il vraiment au consommateur ? Quel est le rôle exact des organismes certificateurs ? Quelles sont les perspectives d'avenir de la bio ? Pour en savoir plus je suis allé dans le GERS, à l'Isle-Jourdain, interroger les responsables d'un organisme certificateur bio qui fait autorité au niveau mondial : ECOCERT. Mes interlocuteurs, William Vidal , Président fondateur, Michel Mustin, responsable de la recherche et du développement, Rémi Barré Directeur, M. Blais, responsable de la communication, ont répondu sans réserve, avec clarté et précision à nos questions.

Guy Roulier.

Texte intégral
Interview publié dans Biocontact novembre 2003






Des bureaux écologiques pour la bio.


Le respect de la nature et des hommes fait partie d'une philosophie globale résolument avant-gardiste qui concilie écologie, développement durable, modernisme maîtrisé, qualité de la vie au travail. Cette philosophie qui caractérise les entreprises éthiques, je l'ai retrouvée à l'Isle-Jourdain au siège de la société de certification Ecocert. Le bâtiment, parfaitement intégré à l'environnement répond aux normes les plus exigeantes en matière de construction.

Une étude bioclimatique a déterminé l'orientation optimale du bâtiment optimisant le chauffage solaire complété par le gaz naturel. Les matériaux utilisés, entièrement recyclables - terre crue, terre cuite, bois - donnent une impression de confort chaleureux, de bien-être à la fois visuel, sonore et thermique. Le mobilier ergonomique en bois ajoute une note de couleur chaude en harmonie avec les plafonds en châtaigniers, les murs et les sols en terre cuite. Les bureaux ouverts permettent une circulation facilitée dans l'ensemble du bâtiment, créant une ambiance à la fois studieuse et conviviale. La toiture en tuiles repose sur des portiques de pin Douglas du plus bel effet esthétique. Un exemple réussi d'intégration et de cohérence écologique.







Pouvez-vous me présenter ECOCERT : historique, effectifs, comment fonctionne un organisme certificateur. De quels moyens dispose-t-il ?

Ecocert est né il y 12 ans de l'ACAB (Association des Conseillers en agriculture biologique) qui menait les premiers contrôles de producteurs pour le compte des nombreux cahier des charges bio des associations de l'époque comme Nature & Progrès, dont beaucoup des membres fondateurs sont issus en France ou à l'étranger. ECOCERT est maintenant constitué comme un groupe international avec une société mère ECOCERT SA (William VIDAL, PDG avec un Conseil d'Administration de 6 membres). Le groupe possède des parts généralement majoritaires dans les ECOCERT des différents pays (France : Ecocert France sas, Ecocert Allemagne, Italie, Belgique, Portugal, Canada, Ecocert-QAI Japan, Colombie...), ainsi que des bureaux locaux (Turquie, Chine, Madagascar, Inde...) ou des représentations locales (ex : Tunisie avec deux inspecteurs...). En résumé un système souple avec des valeurs et des critères de certification communs qui assurent l'homogénéité et le maintien de l'Ethique pour tout le groupe.

Dispose-t-il de moyens suffisants pour vérifier la fiabilité des producteurs et la traçabilité des produits de A à Z ?

Oui, nous vous l'avons dit précédemment l'informatisation des dossiers, le système de contrôle interne retenu assure une bonne traçabilité. Pour revenir à cette question insistante des consommateurs ; nous déplorons toujours que les Négociants par qui passent les produits bios ou les Sociétés de service (repas bios) ne fassent toujours pas l'objet d'un contrôle qui assurerait encore un meilleur suivi des produits et une traçabilité totale du producteur initial au consommateur final (du champ à l'assiette).

De quand date l'obligation de faire contrôler les produits bio par des organismes indépendants ?

Cette obligation date du premier Règlement européen n° 2092/91 régissant l'agriculture biologique en date du 24 juin 1991. Ce qui est important pour un organisme de contrôle et de certification c'est la référence à la norme EN 45011 (ISO 65)pour les organisme de contrôle et de certification : Indépendance, Compétence, Impartialité.

Comment s'effectuaient les contrôles avant cela (ndlr : les marques commerciales telles N&P rédigeaient leur propre cahier des charges et contrôlaient eux-mêmes leur application = juge et partie) ?

Pas tout à fait. Je ne connaissais pas le système pour les autres cahiers des charges (jusqu'à 14 en bio en France ), mais l'ACAB (l'association à l'origine d'Ecocert) contrôlait les producteurs et transformateurs sur une base compétente avec des contrôleurs indépendants pour le compte des associations comme Nature & Progrès ou Demeter par exemple. Les COMAC (Commissions Mixtes d'Agrément et de Contrôles) se réunissaient régulièrement pour traiter les dossiers et par exemple en Midi-Pyrénées, la COMAC MP dont je fus le Président pendant près de 10 ans avait inclus dans son Comité, un ingénieur agronome, Chercheur INRA et le représentant local des fraudes (actuellement DGCCRF). Mais ce système bénévole pêchait par manque de professionnalisme et il faut bien l'avouer parfois, par manque d'objectivité car tout le monde connaissait tout le monde... on travaillait en circuit clos, même si l'on demandait des arbitrages nationaux en cas de problème.

Pouvez-vous nous donner les chiffres actuels de la production agrobiologique en France ?

A la fin 2002, la surface cultivée en France a franchi la barre des 500.000 ha cultivés en bio (517.965) contre 420.000 ha en 2001, soit + 23 %, dont 342.500 certifiés en bio et 175.500 en conversion. Les surfaces fourragères représentent 66 % de la surface totale. L'AB représente donc maintenant 1,75 % de la SAU (Surface Agricole Utile) française (source Agreste, 2003). Certains départements comme l'Aude, la Loire atlantique, les Bouches du Rhône, le Var la Lozère présente des chiffres supérieurs à 4 % de la SAU en bio et enfin la Drôme avec 7,8 % (17.800 ha). Tous les départements progressent, mais les taux les plus faibles sont bien les zones céréalières du Nord, Centre et Est. Par exemple, ici en Midi-Pyrénées la croissance de la bio est forte : + 16 % d'exploitations bio supplémentaires avec beaucoup d'exploitations équilibrées en polyculture-élevage. La plus grande surface en bio française se trouve ici dans l'Aveyron (19.000 ha en bio, soit 3,7 % de la SAU). Parallèlement, le nombre d'exploitations a augmenté de 8 % en franchissant le seuil des 11000 exploitations fin 2002 (11288 exploit.) contre 10400 exploitations fin 2001.

En élevage, les cheptels progressent fortement depuis 1999 :

· Bovins viande et lait : plus de 100000 animaux, progression + 21 %
· Ovins : plus de 100 000 , progression + 9 %.

Par contre les porcs stagnent et les volailles régressent à 1,3 millions de poules pondeuses (- 24 % en poulets de chair), notamment en raison des exigences du lien au sol (contrat collectif). Ce sont souvent des fermes mixtes (atelier volaille en bio). Enfin, les entreprises qui transforment les produits bio sont maintenant au nombre d'un peu plus de 5200 (5252) en France en 2002. Les boulangeries et terminaux de cuisson représentent 61 % du total, donc la pain bio a la cote des consommateurs. Le principal frein récent a été la suppression des CTE CAB (inclus dans les mesures agro-environnementales européennes) en août 2002, qui n'ont toujours pas été relayés par les nouveaux CAD en octobre 2003 (Contrats d'Agriculture Durable).

Il y a 30 ans la France était la pionnière et le leader de la Bio. Quelle est sa place actuelle sur le marché européen ?

La France a perdu depuis longtemps son rôle de leader de la Bio européenne sur un total de plus de 5 millions d'ha bio en Europe et 175.000 exploitations (Union Européenne + Pays candidats + Suisse, Norvège, Turquie, Yougoslavie, Islande, Croatie), dont 4,5 M ha dans l'Union Européenne pour 142000 exploitations. En prenant les derniers chiffres de 2002, dans l'Union Européenne on remarque que la France occupe :
  • le 5è rang en nombre d'exploitations (mais nous sommes un grand pays agricoles avec près de 664000 exploitations (Agreste RA 2000) et l'Italie en 1er avec 56500 exploitations bio...
  • le 9è rang en pourcentage des exploitations bio vis-à-vis des exploitations agricoles totales
  • et le 13 è rang sur 15 (devant la Grèce et L'Irlande) pour le pourcentage de la SAU exploitée en bio (1,40 % en 2000).
Les bons chiffres de 2001 et 2002, la stagnation prévisible de 2003 ne suffiront pas à combler le retard sur des pays comme l'Italie, l'Autriche, l'Allemagne, les Pays scandinaves... Ce déclin est plus grave qu'on ne croit. S'il est évidemment au plan économique, il l'est aussi sur le plan politique. Le règlement européen de 1991 était très fortement inspiré de la réglementation française (la première en Europe à l'époque), mais maintenant avec la place de la France en bio, notre pays aura de plus en plus de mal à faire entendre sa position à Bruxelles dans une Europe élargie à 26.

Quels sont les besoins actuels et quel est le volume du marché Français du bio, la part des produits d'importation ?

Je ne connais pas précisement ces chiffres, il faudrait interroger le SETRABIO mais je pense que c'est plus de 50 % sur certains produits comme les céréales ... (dont la France est un des trois premiers exportateurs mondiaux par ailleurs !!!).

Quelles sont les possibilités d'extension du bio en France et dans les DOM-TOM ?

La Bio est encore faiblement développée dans les DOM. les notifications dans les DAF le démontrent. Ecocert par exemple qui représente entre 75 et 80 % du volume de la certification bio en France ne compte qu'une vingtaine de producteurs et transformateurs dans les DOM-TOM. Par contre dans ces pays, en dépit de difficultés structurelles, de fortes potentialités existent pour les cultures tropicales, les produits animaux et les produits transformés, qui permettraient de produire de la valeur ajoutée locale dans des zones où le taux de chômage dépasse 30 %. Les freins au développement en outre-mer sont liés à la reconnaissance de l'agriculture biologique, à la formation des producteurs, à l'aide technique et aux aides (à adapter spécifiquement aux situations locales parce que chaque DOM ou TOM et chaque production nécessitent une approche différente). Des travaux ont été menés par l'ITAB et l'INRA, mais n'ont pas débouché sur le décollage de la production. Les marchés sont aussi à structurer en aval (par exemple la banane bio est le premier fruit dans les rayons des GMS avec 20 % de présence (31 % des magasins présentant au moins un fruit bio) alors que nous n'enregistront que trois producteurs en bio en 2003.

Quelles seraient les surfaces à convertir en bio pour répondre aux besoins du marché français ?

Si l'on estime que plus de 50 % des produits sont importés dans bien des secteurs pour satisfaire la demande, nous situons la surface potentielle à un peu plus d'1 M ha, soit un doublement de la surface actuelle. Ce calcul est un peu arithmétique et il faudrait orienter la production en fonction des filières déficitaires et surtout garantir des débouchés stables et des prix pour s'adapter aux besoins en qualité et quantité des transformateurs.

Quels sont les encouragements et les obstacles à la conversion ?

Les encouragements :
* Le Plan Européen pour l'agriculture biologique, auquel la France a le plus contribué via Internet ets un premier espoir, mais la CE n'est pas toujours assez réactive vis-à-vis des besoins du terrain, · Le rapport Saddier, député de Savoie sur l'agriculture biologique en France avec des propositions concrètes en discussions à la CNLC (Commission Nationale des Labels et Certifications, section agriculture biologique et également dans les Syndicats de producteurs bio : FNAB, des transformateurs : SETRABIO et de l'Agence Bio, ainsi que des associations bio comme Nature & Progrès ....

Les obstacles :
Ils restent les mêmes, mais la BIO est probablement sortie du ghetto où certains l'avaient enfermé avec plaisir :
  • Le lobby antibio des majors de la phytopharmacie a beaucoup diminué et de gros progrès ont été accomplies (discussions, contacts...),
  • les syndicats agricoles qui la vivent toujours un peu comme une menace potentielle,
  • le manque de volonté politique depuis 10 ans de réellement la développer même lors de la présence de Ministres Verts dans différents Gouvernements....
  • le manque d'Aides spécifiques adaptées : L'Italie la première en surface a utilisée toutes les possibilités des mesures agroalimentaires du règlement n° 2078/92 pour développement ce secteur.
Rappel :
Le règlement (CEE) n° 2078/92 du Conseil, concernant des méthodes de production agricoles compatibles avec les exigences de la protection de l'environnement ainsi que l'entretien de l'espace, encore appelé règlement agri-environnemental, prévoit la mise en oeuvre de programmes agri-environnementaux (PAE) destinés à encourager les agriculteurs à développer des activités de production ayant des effets positifs sur l'environnement comme l'agriculture biologique. Le règlement a été mis en place pour accompagner les réformes de la politique agricole commune engagées en mai 1992, et accompagne la seconde réforme Agenda 2000, en prévision de l'élargissement de l'Union Européenne. Il repose, contrairement aux mesures d'ordre réglementaire, sur le double principe du volontariat de l'agriculteur et de la libre contractualisation de mesures. Les agriculteurs volontaires qui contractualisent des mesures agri-environnementales peuvent, en regard de certaines contraintes, bénéficier d'aides pour couvrir les coûts occasionnés. Ceux-ci résultent par exemple de pertes de rendement, de pertes de revenus ou de nouveaux coûts occasionnés par le "service environnemental assuré par l'agriculteur envers la société". En France cette possibilité a été utilisée tardivement avec les CTE CAB... et depuis leur suppression en août 2002, le relais des CAD (Contrats d'Agriculture Durable) est au point mort soit 14 mois de perdus en conversion !!!

Quel est votre point de vue sur les OGM. Sont-ils tous mauvais ? Certains sont-ils utiles, voire incontournables et pourquoi ? Le principe de précaution en question est-il respecté dans ce domaine ?

Les OGM constituent un vaste et complexe problème.

Premier fait : les OGM n'ont été interdits dans la Bio que depuis 5 ans avec le Reg. n°1804/99 concernant les productions animales biologiques (rapport Barthet-Mayer, députée européenne française au Parlement Européen), lequel s'est appliqué également sur les produits végétaux et les produits transformés en interdisant les OGM dans toute la filière. Ce règlement a été transposé dans le C.C. REPAB F en France en août 2000.
    Le second est celui de l'éventuelle contamination par l'environnement des plantes sauvages et cultivées par des OGM :
  • en amont (semences, intrants de production...)
  • pendant la culture (pollens OGM, envols de microorganismes ou de parasites contaminés...)
  • ou ensuite : mélanges post-récolte ou pendant la transformation.
Ces contaminations peuvent être fortuites ou volontaires (fraudes). De gros débats européens ont lieu en moment sur les seuils d'OGM à fixer en Bio et dans les aliments conventionnels. Des chiffres de 0,3 à 0,7 % circulent suivant les semences. Pour leur part, les producteurs Bio français (FNAB) ne veulent accepter d'autre seuil de contamination dans les semences et de les productions que le seuil de détection analytique le plus faible d'OGM, soit 0,1% maximum en l'état des techniques actuelles.

Les OGM ne concernent pas que la Bio puisque de nombreuses filières conventionnellles s'en préoccupent en raison des réactions négatives aux OGM d'environ 70 % des consommateurs en France (et en Europe). Ecocert réalise d'ailleurs pour le compte d'entreprises diététiques ou conventionnelles, un système de certification Non-OGM et intègre bien entendu, la recherche obligatoire des OGM dans les filières bios (traçabilité et analyses, séparations physiques des filières...).

Enfin, sans être sectaire, il pourrait exister en théorie de "bons OGM" comme des plantes génétiquement modifiées pour résister à la sécheresse, à la salure des sols, des plantes non légumineuses fixatrices de l'azote gazeux atmosphérique... ou pourvus de gènes de résistance aux maladies. Mais force est de constater pour l'instant que les objectifs des breveteurs du vivant sont toujours la productivité, la résistance aux herbicides de la firme qui les développe, des gènes non maîtrisés qui accompagnent les séquences modifiées ... pire aussi des chimères plante-animal... Le summum a été atteint avec le programme Terminator où la semence modifiée s'autodétruit en deuxième génération. Imaginons ce gène morbide transféré par voie accidentelle ou environnementale à l'une des 10 plantes les plus cultivées au monde comme le blé, le maïs, le riz ou le soja ? Plusieurs scientifiques en France dénoncent les OGM dont Jean-Marie PELT, Jean-Yves SERALINI et Jean-Pierre BERLAND, chercheur à l'INRA, ainsi que le réseau OGM Infos...

Il faut éviter de jouer les apprentis-sorciers (voir les impasses où les pesticides rémanents et les antibiotiques constamment ajoutés à l'anlimentation animale nous conduisent...). Croyez vous aussi qu'il soit utile à l'humanité d'avoir des porcelets au groin phosphorescent parce des gènes de méduses ont été introduits dans des ADN porcins pour "s'amuser" ?

-Certains prétendent que la filière bio n'est pas sûre et que des tricheurs profitent du label pour s'enrichir sur le dos du consommateur en vendant des produits non bio. Qu'en est-il exactement ? Quelles sont les garanties de traçabilité et de transparence pour le consommateur ? Le bio ne peut-il cacher des produits non bio ?

L'organisme de contrôle et de certification se donne toutes les garanties du contrôle et de la transparence, notamment à travers son agrément par le COFRAC, Comité Français d'Accréditation. Il existe de nombreux recoupements en amont entre les organismes de contrôle et de certification et avec les Pouvoirs Publics. De plus, de longue date, ECOCERT, au-delà des obligations réglementaires de contrôle, s'est doté d'un système de recoupements et de traçabilité par lots des matières tout au long des filières et l'on a parfois des surprises... Sur plus de 11000 dossiers en France nous retirons environ 0,5 % des licences par an et environ 4,5 % des lots (contaminations accidentelles non volontaires). En quasi-totalité, quand nous trouvons des traces de composés interdits en Bio (par exemple des pesticides), nous nous trouvons en dessous des seuils réglementaires de consommation pour ces produits. Nous réalisons environ 30000 recherches de produits sur échantillons (de sol, de composts, de plantes ou de tissus animaux ou produits transformés)... Certains peuvent nous échapper, mais pas beaucoup et surtout pas à répétition...

Le faux bio finit toujours par se faire repérer... et nous avertissons toujours les Pouvoirs Publics (Répression des Fraudes et Ministère de l'Agriculture) et la CE pour les produits circulant en Europe, qui à leur tour déclenchent des enquêtes complémentaires... Avis aux fraudeurs...

Vrai bio, faux bio, produits naturels et d'origine sauvage. Un exemple : pourquoi les produits de la mer, naturels par essence ne peuvent-ils pas bénéficier de cette appellation. Le sauvage et naturel peut-il être indiqué sur l'étiquetage ?

Le règlement Bio est un règlement agricole, il ne s'applique qu'aux productions végétales et animales où il y a maîtrise par l'homme du cycle biologique de la plante et de l'animal. Il ne peut couvrir la cueillette, la chasse et la pêche que dans des conditions complémentaires hors réglementation bio. Ainsi, les huîtres et les moules et les coquillages dont on ne contrôle pas le naissain ne peuvent pas être bios en France. Donc, on ne peut déclarer Bio un poisson sauvage de pêche même si certains organisme de contrôle et de certification à l'étranger dépassent allègrement ces frontières. En France, on fait appel à d'autres types de certification de type privé : exemple du Bar de ligne en Bretagne. Par contre tous les poissons d'aquaculture peuvent être certifiés en bio depuis août 2000 en France (pp. 42 à 88 du CC REPAB France)

Dans le futur quand nous aurons un logo Ab Bio sur du gibier par exemple, il proviendra d'élevages en plein air, sans stress animal avec des aliments bios, avec des cahiers des charges très proches des bovins de plein air, mais il ne proviendra jamais d'animaux sauvages de chasse (cas des cervidés, des bisons, des faisans...).

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Formation : FORMABIO


Tous les ans, le réseau FORMABIO avec le concours du Ministère de l'Agriculture, publie un catalogue des formations en Bio (ou en agroécologie) à tous les niveaux, dans le secteur public et privé... Plus d'une centaine de formations sont proposées. On peut vraiment se former en Bio sans problèmes si on le désire (Consulter le site ou contacter le coordinateur Jean-Marie Morin par e-mail :





Jean-Marie MORIN
Animateur Réseau DGER FORMABIO
CFPPA Rennes le RHEU
BP 55124 - 35651 LE RHEU CEDEX
Tèl: 02 99 60 90 07; F : 02 99 60 80 69
Mobile 06 82 27 03 88
jean-marie.morin@educagri.fr

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