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AVONS-NOUS BESOIN DES OGM ?



A entendre les enthousiastes des OGM, nous serions, tôt ou tard, obligés d’accepter les OGM. Qu’en est-il véritablement ?

Les OGM sont une technique génétique du bistouri pour obtenir des graines : par exemple, pour fabriquer des graines OGM-Bt de maïs résistant à la pyrale, une larve de papillon qui s’infiltre dans les tiges de maïs, on transfère le gène insecticide d’une bactérie (la Bacillus thuringiensis Bt), dans du maïs.

Autre technique pour obtenir des graines, millénaire celle-là, la sélection variétale : on sème et on sauvegarde des graines à la récolte pour les semences suivantes, on clone, on hybride... On obtient ainsi des plants résistants au terroir, à la sécheresse... qu’on stocke dans des collections pour les croiser entre elles.

Dans la Nature, on n’a jamais vu de descendance entre une guenon et une banane... Ce clivage net entre les règnes se nomme « barrière des espèces ». La Nature est ainsi faite, l’homme a-t-il le droit de passer outre ?

Avec un bistouri, un apprenti sorcier se permet de prendre un gène chez un animal (bactérie Bt) pour le mélanger à une plante (maïs). Dans la technique de la sélection variétale, l’homme propose, mais la Nature dispose : aucun franchissement de la barrière des espèces n’est possible. Il est hasardeux de penser que ces OGM resteront neutres devant cette loi naturelle.

Et la Nature peut être plus radicale. Le professeur Arpad Pusztai a nourri des rats avec des OGM de pomme de terre, ce qui les a conduits à la mort en 110 jours. Quand on croise des pommes de terre entre elles, on ne fabrique pas de tels monstres.

Alors, malgré le danger de la technique, sommes-nous dans une situation qui rend l’utilisation des OGM obligatoire ? Sommes-nous par exemple démunis face à une invasion de pyrales dans les champs de maïs ?

Première parade de l’agriculteur orienté dans les méthodes de l’agriculture intensive : pulvériser des pesticides pour tuer les pyrales. Ceci est pratique, mais très préjudiciable à la santé.

Deuxième parade de l’agriculteur : l’OGM-Bt dont on vient de parler. Les plants de maïs deviennent eux-mêmes insecticides, et les larves qui les mangent s’empoisonnent.

Arnaud Apoteker a montré que « des chrysopes [insectes] ayant mangé des pyrales qui ont elles-mêmes ingurgité des protéines OGM-Bt meurent pour les 2/3 ». Ce qui prouve que la protéine Bt tueuse peut passer dans la chaîne alimentaire.

Alors quel risque prend-on pour le bétail et les humains à long terme ? Et il existe maintenant un OGM de maïs pour la consommation humaine, et les OGM de pomme de terre sont annoncés...

Le monde du bio nous montre encore une fois la voie. Il existe une troisième alternative, celle de la lutte biologique : on lâche des trichogrammes, des guêpes minuscules qui détruisent les pyrales. On dépose dans les parcelles des capsules contenant des larves de trichogrammes qui éclosent au moment venu. Avec 300 capsules par ha, on obtient une couverture intégrale.

Nous n’avons pas besoin d’OGM ! On peut le montrer pour les autres OGM existants. Nous avons besoin de développer des pratiques agricoles saines.

Guillaume Moricourt
Auteur d’Agriculture et Santé aux Editions Dangles
http://guillaume.moricourt.ifrance.com/agricultureetsante

source : dossiers biosfair21



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