Développement durable, énergie et santé
Le développement durable est une notion désormais présente dans tous les esprits. Toutes les tendances politiques y font référence dans leur programme
et nous ne pouvons que nous en réjouir. Mais trop souvent encore la santé est la grande oubliée alors qu’elle en constitue le pilier central.
Comment en effet peut-on imaginer un développement durable dans un environnement dégradé, pollué et angoissant si l’on songe à l’avenir que nous
réservons à nos enfants ?
Le tsunami suivi de la catastrophe de Fukushima, bien que loin de notre hexagone nous a choqué. Malgré cette distance nous nous sentons concernés et
nous avons compati à la tragédie vécue par le peuple japonais qui doit maintenant faire face à la contamination radioactive de l’environnement.
Ce que nous ignorons, c’est la nature et l’importance réelle des rejets en radioéléments de longue vie tel que le plutonium (période de 24000 ans),
ainsi que leurs transmissions dans la chaîne alimentaire aux niveaux local et mondial et bien sûr leurs conséquences sur notre santé.
Lire http://www.ddmagazine.com/201103272169/Actualites-du-developpement-durable/Fukushima-quels-sont-les-risques-de-la-radioactivite-sur-votre-sante.html
Nous sommes tous sur le même navire. La Terre est ronde et les masses d’air et d’eau transportent les pollutions aux antipodes de la source en quelques
semaines, mois ou années.
Ces évènements qu’il ne s’agit pas de minimiser ou banaliser imposent une réflexion approfondie sur nos choix énergétiques comme un devoir vis-à-vis de
nos enfants qui auront à en gérer les conséquences. Le principe de précaution, notion sage et responsable, appliqué avec la rigueur nécessaire, aurait
pu éviter ce désastre.
Il n’est pas trop tard pour l’appliquer pour les choix énergétiques à venir.
Miser sur les énergies renouvelables non polluantes, non dangereuses décentralisées, qu’elles soient issues du soleil, (et de ses sous-produits comme)
de l’éolien, de l’hydraulique, de l’énergie des courants marins, de la houle, sans oublier la biomasse pleine de promesses (le bois mais aussi les
micro-algues capables de fournir du carburant pour nos moteurs), doit devenir notre priorité. http://www.energies-renouvelables.org/energies_renouvelables.asp
Nous devons aussi investir massivement dans les économies d’énergies et ce à tous les niveaux, ce qui pourra constituer un vecteur important de
création d’emplois. Nous savons par exemple concevoir des maisons à rendement énergétique positif. Il est temps maintenant d’encourager et d’aider les
études et réalisations de ce genre.
L’énergie la plus écologique et économique est celle que l’on ne consomme pas. http://www.fnh.org/naturoscope/Energie/Econrj/Econrj1.htm
Il est aujourd’hui démontré que notre santé et notre bien être dépend de celle notre écosystème terrestre.
Les allergies, en augmentation constante, marquent la dégradation de notre terrain. Les affections respiratoires sont en grande partie dues aux
micro-particules nocives en suspension dans l’air de nos villes et de nos maisons. http://seme.cer.free.fr/ecologie-sante/ La progression des cancers même chez les sujets menant
une vie saine est due pour 75% aux diverses pollutions, ( http://www.actu-environnement.com/ae/news/rapport_inserm_lien_pollution_cancers_5881.php4 ), la hausse scandaleuse des prix alimentaires prive les moins favorisés d’aliments bénéfiques pour la santé (légumes, fruits, poissons...), les
contraignant à consommer des aliments industrialisés dénaturés pauvres en micronutriments essentiels.http://www.mangerbouger.fr/ et http://www.rvweb.fr/index.php?2001/12/14/9-la-faim-dans-le-monde-6
Les atteintes à l’environnement et aux milieux naturels ont des répercussions sur le bien-être individuel et collectif. Le dernier rapport de
l’Organisation Mondiale de la Santé, paru le 27 avril 2011, tire la sonnette d’alarme sur les maladies chroniques non transmissibles. « Pour certains pays, il n’est pas exagéré de décrire la situation comme une catastrophe imminente. Une catastrophe pour la santé, pour la société et
pour la plupart des économies nationales », prévient Margaret Chan, Directrice générale de l’OMS, lors de la présentation de ce rapport. http://www.who.int/fr/
L’OMS s’implique aujourd’hui ouvertement dans le débat, et accorde de plus en plus d’attention aux facteurs environnementaux des maladies chroniques.
De même, à l’heure où l’espérance de vie continue de croître en Europe, de profondes inégalités face à la maladie persistent, voire se renforcent.
Or, l’équité en matière de santé est un facteur fondamental de la justice sociale. Sans justice sociale, le développement durable tant valorisé n’est
qu’un rideau de fumée.
Une étude analyse les enjeux actuels qui se posent en matière de santé durable en faisant le point sur les inégalités sociales et écologiques,
obstacles à une justice sociale réelle, fondement nécessaire de toute idée de durabilité.
Pour télécharger cette note d’analyse : http://www.pourlasolidarite.eu/Sante-et-developpement-durable
La prise en compte des bases essentielles de la santé durable doit devenir la priorité absolue et indispensable dans tout choix politique
responsable.
Guy Roulier