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BLOCAGE OSTEOPATHIQUE ET ARTHROSE
HISTOIRE D'UN BLOCAGE OSTEOPATHIQUE
Sans entrer dans le détail, il est facile de comprendre qu'une articulation ou un organe a besoin, pour fonctionner normalement, de pouvoir bouger librement, d'être irrigué correctement afin d'être fourni en oxygène, en nutriments et de pouvoir éliminer ses déchets. Si une anomalie intervient, suite à une cause traumatique par exemple, cet équilibre risque d'être compromis. Un muscle anormalement contracté ou distendu va s'asphyxier puisque ses vaisseaux nourriciers écrasés ne peuvent plus lui apporter l'oxygène nécessaire à son bon fonctionnement.
Parallèlement les déchets vont s'accumuler rapidement, provoquant l'apparition d'une inflammation locale qui, par propagation, va bloquer le muscle puis l'articulation et enfin tout le segment de colonne vertébrale concerné. C'est ainsi que s'installe une lombalgie simple, un torticolis, bref, ces douleurs désagréables qui nous gâchent la vie. Si le muscle n'est pas aussitôt soulagé, libéré, massé et chauffé, il se durcit et reste bloqué, immobilisant du même coup l'articulation.
Mais notre corps est intelligent. Il va compenser. En se déformant, il va soulager la zone en difficulté et la douleur va disparaître (en apparence seulement). Cette modification anatomique va perturber la circulation locale, les tissus vont être moins bien irrigués, une inflammation larvée va s'installer, au niveau des muscles, des ligaments, des os et des cartilages. En l'absence de soins précoces et précis, ce simple petit blocage local, d'une grande banalité, va engendrer dans le temps une usure prématurée de cette articulation. Il s'agit d'un blocage ostéopathique, source de bien des maladies évitables.
Ce sont ces " lésions " ces blocages, ces dysfonctionnements que recherche et élimine l'ostéopathie et pour lesquels un coup de pouce bien ajusté faisait la renommée des rebouteux du temps jadis qui, tel Ambroise Paré (barbier-chirurgien), réparaient les os et les articulations
L'ARTHROSE
Elle mériterait un dossier à elle seule. Cette affection ne constitue pas à proprement parler une maladie. Il s'agit d'un vieillissement des articulations se manifestant par une détérioration du cartilage, d'une prolifération des tissus osseux et articulaires voisins accompagnés d'un épanchement articulaire (synovite).
Elle s'installe précocement en cas de traumatisme ou de déviation des axes articulaires. C'est en général vers l'âge de 40 ans que les modifications deviennent nettement visibles à la radio.
Curieusement les animaux vivant en suspension comme l'aï (paresseux) et la chauve-souris semblent échapper à l'arthrose. Faut-il en déduire que l'arthrose est un phénomène d'usure dû à la gravitation ? Ceci conforte notre intérêt pour les méthodes de suspension dans la lutte contre les effets nocifs de la pesanteur (exercice de décompression).
L'excès de poids, le port de charges, le surmenage localisé consécutif à une posture de travail défectueuse, constituent des facteurs d'aggravation de l'arthrose, associés le plus souvent à un déséquilibre alimentaire et à une atrophie des muscles du dos, du ventre et des jambes. Le dépistage posturologique des causes mécaniques est essentiel. Sans prétendre guérir, il permet, par la correction des facteurs aggravants, de soulager et ralentir l'évolution de l'usure mécanique.
Guy Roulier |
