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Agrobiologie : santé de la Terre = santé de l’homme



Depuis trois millions d’années, nos ancêtres ont appris à discerner le bon du mauvais, l’aliment du poison. Par tâtonnements, en observant la forme, la couleur, l’odeur des plantes mais aussi en les goûtant et en constatant leurs effets, parfois à leurs dépens, ils apprirent puis se transmirent l’usage des plantes sauvages comestibles, médicinales et vénéneuses. Le plaisir avait sans doute sa part dans cette quête de l’aliment et j’imagine que la découverte de myrtilles ou de mûres juteuses et sucrées, de noisettes fraîches et croquantes ou d’une ruche débordant de miel devait les plonger dans le même ravissement que nous. Sans doute, les adeptes de la bio ont-ils conservé intacte une grande partie de cette intelligence innée qui a permis à l’homme de Cromagnon de survivre dans un environnement hostile en arrivant à «sentir» les aliments qui étaient bons pour leur santé ! Aujourd’hui, la science a enfin démontré que les pionniers de la bio avaient raison avant l’heure. En tant que praticien j’ai toujours conseillé à mes patients de manger bio et équilibré, ce qui n’était pas toujours compris. J’ai constaté que le changement d’alimentation apportait des améliorations spectaculaires physiques et psychologiques, notamment dans l’ensemble des maladies dégénératives ou fonctionnelles récidivantes ou chroniques (fatigue, déprime, infections à répétitions, rhumatismes, douleurs musculaires, vieillissement précoce...).

Manger bio c’est respecter son corps, mais c’est aussi respecter l’environnement, les équilibres naturels et la seule alternative satisfaisante à long terme à la situation préoccupante pour la santé publique et pour l’environnement que nous vivons actuellement. On peut comprendre que les sommes colossales investies dans le domaine de la santé, n’ont pas eu l’effet escompté quand on sait que la santé commence par notre assiette. Depuis la moitié du siècle, de nouvelles maladies apparaissent, corrélatives à la dégradation du système immunitaire de l’individu. Poulet à la dioxine, viandes aux hormones et aux antibiotiques, prions de la vache folle, listeria, résidus de traitements chimiques, légumes aux OGM aux répercussions mal évaluées au long terme, autant de sujets préoccupants qui ne constituent hélas que la partie visible de l’iceberg de la «mal-bouffe » . Ces scandales ont eu le mérite d’ entraîner une prise de conscience qui ne peut que contribuer au développement et à la généralisation d’une agriculture de santé, d’une agriculture biologique. Mais encore fallait-il pouvoir démontrer que les aliments issus de l’agrobiologie présentaient un avantage pour la santé du consommateur. C’est aujourd’hui chose faite. La première étude scientifique comparative — dont les premiers résultats vous sont présentés dans ce numéro — démontre la supériorité nutritionnelle des aliments issus de l’agrobiologie, confirmant les études antérieures. L’ AB, opposée à l’agriculture conventionnelle et raisonnée, vient de confirmer notre confiance en décrochant la médaille d’or de la densité nutritionnelle. Nous ne pouvons que remercier ceux qui ont financé cette étude et rendre hommage aux pionniers et aux chercheurs qui ont permis d’inaugurer le nouveau millénaire sur une note d’optimisme et d’espoir.

Guy Roulier


Les pionniers de la bio : trente ans déjà

Si 2002 a été marqué par la médiatisation mondiale du sommet de la Terre de Johannesburg et la prise de conscience de l’état d’urgence écologique, l’an 2000 a été pour la l’agriculture biologique, l’année de la consécration scientifique. Il aura fallu trente longues années pour que les idées des premiers agriculteurs biologiques soient confirmées par la science après avoir été âprement combattues par les tenants de la chimie à outrance et les pollueurs de tous crins. Les premiers résultats d’une étude comparative démontrent de façon magistrale la supériorité nutritionnelle des aliments issus de l’agriculture biologique.

Qui sont ces pionniers ? C’est une poignée d’hommes de cœur qui a pris conscience dès 1960, que la chimie à outrance (engrais, pesticides, herbicides) était nocive pour la santé et que de nouvelles pratiques culturales devenaient indispensables pour assurer la qualité de la production agricole et la préservation de l’environnement. C’est en Anjou qu’est né ce courant qui, aujourd’hui, réunit l’ensemble des professionnels du monde agricole -agriculteurs, éleveurs, arboriculteurs, viticulteurs, maraîchers, jardiniers, transformateurs, distributeurs - sans oublier les professions médicales et paramédicales conscientes que la qualité de l’alimentation conditionne la santé.

Les précurseurs ont marqué leur passage de travaux et d’ouvrages qui aujourd’hui encore nous servent de référence : Raoul Lemaire, Jean Boucher, Louis Sévelinges, Rudolph Steiner, André Louis, Mattéo Tavera, Louis-Claude Vincent, André Birre, Henri-Charles Geoffroy, Dr. Henri Quiquandon vétérinaire, géobiologue et auteur de livres de référence, Claude-Louis Kervran, Xavier Florin... L’association « Les pionniers de l’agriculture biologique » a été créée en 1992 par Claude Artur, Jacques Monin, Jacques Lagrange, Maurice Taunay, Joseph Martelot et Michel Ordonneau.

Cette association très active participe à de nombreuses actions d’information et organise depuis 10 ans le Festi-Bio de Durtal. Elle a son siège à ANGERS.

Les buts de l’association sont de :
  • Veiller au respect des principes fondamentaux et des valeurs traditionnelles de l’agriculture biologique
  • Promouvoir l’agrobiologie au niveau régional et national
  • Diffuser l’information au niveau des professionnels et des consommateurs...
  • Créer une synergie de tous les professionnels et des consommateurs concernés
Le Festi-bio organisé en 2000 à Durtal, en Anjou, par Claude Artur, l’un des membres fondateurs de l’association « Les pionniers de la bio » a marqué profondément les esprits des 400 personnes présentes à la conférence du Professeur Henri Joyeux. La confirmation scientifique de la supériorité nutritionnelle des aliments issus de l‘ agrobiologie comparativement à ceux issus de l’agriculture traditionnelle et raisonnée était scientifiquement confirmée. Claude ARTUR : «Le point de départ de l’agriculture biologique remonte à 1960. En 1975, la France était le premier pays producteur d’aliments issus de l’agrobiologie d’Europe. C’est aujourd’hui un retour aux sources puisque l’agrobiologie est née en Anjou. Pendant 30 ans, l’agrobiologie a été bafouée, attaquée de toutes parts, ridiculisée aux yeux du monde agricole et du grand public et pourtant elle a continué à progresser pour finalement s’imposer. « Les gens commencent à rire d’une chose, ensuite ils affirment qu’elle n’avait rien d’important ; pour finir ils proclament que tout le monde savait ça depuis longtemps ». Nous avions la conviction, puis la certitude, au vu des résultats obtenus notamment sur des animaux, que les produits et les aliments issus d’une agriculture biologique bien conduite étaient supérieurs qualitativement à ceux issus de l’agriculture classique, sans en avoir la preuve. Mais aujourd’hui, nous avons cette preuve. En cette année 2000, trente ans après nos débuts, nous avons pu organiser cette conférence qui est pour nous et pour tous les agrobiologistes une récompense »

Docteur, dois-je manger bio ?

Cette question, le Professeur Henri Joyeux l’entend chaque jour au cours de ses consultations, émanant aussi bien de malades atteints du cancer que de personnes soucieuses de prévenir l’apparition de cette maladie. (Pr. Henri Joyeux : Chirurgien des hôpitaux, cancérologue et spécialiste international en nutrition, chef de consultation au centre de recherche et de lutte contre le cancer de Montpellier. Auteur du livre : Changez d’alimentation. Ed. F.X. de Guibert).

Ce chirurgien spécialiste de la nutrition, a compris depuis longtemps l’ importance de la qualité de l’alimentation pour la santé et la prévention des cancers. Je vous donne ci-dessous de larges extraits de sa conférence et vous conseille, pour en savoir plus, la lecture de ses ouvrages.

« Il y a en France 22 centres anti-cancéreux et si nous continuons à ce rythme, dans 20 ans il faudra doubler ce nombre. La disparition du fléau du cancer est possible mais il faut pour cela employer les grands moyens... En tant que chirurgien cancérologue, je vois trop de cancers du tube digestif liés à l’alimentation, trop de cancers hormono-dépendants liés à l’alimentation... Il y a une consommation excessive de traitements hormonaux donnés à des gens qui ne sont pas malades... Les statistiques font état en 1975 pour la France de 7000 nouveaux cas de cancer du sein chaque année. Or, actuellement nous sommes à 35000 cas, soit 5 fois plus de cancers en 25 ans ...

Les relations entre l’alimentation et le cancer

Les aliments apportent l’énergie dont nous avons besoin quotidiennement : protéines, glucides, lipides, eau, minéraux, oligoéléments , vitamines, fibres. Si nous comptions les différents éléments nutritionnels que nous ingérons chaque jour via notre alimentation, nous pourrions dénombrer 28 nutriments différents. Le problème réside dans le fait qu’autour de ces éléments, existent beaucoup de substances étrangères : pesticides, insecticides, xénobiotiques (de xéno : grec étranger à notre organisme) que nous consommons à notre insu.

En effet dans le domaine du cancer, que voit-on ? On constate que le cancer oto-rhino-laryngologique n’est pas seulement lié au tabac mais aussi à une alimentation délétère parmi laquelle on trouve un certain nombre d’alcools qui abîment localement l’oropharynx . Ajoutés à la cigarette, ils sont responsables de ces cancers graves, douloureux, agressifs et difficiles à soigner. Dans le cancer de l’œsophage, on trouve le même type de causes qui vont favoriser l’apparition de germes dans l’œsophage ou dans l’estomac du nom d’helicobacter pylori, bactéries spécifiques du tube digestif qui apparaissent quand on mange mal et trop vite, quand on est stressé. La présence de l’helicobacter dans le tube digestif est responsable de gastrites qui vont devenir chroniques pour aboutir à un ulcère de l’estomac. Nous savons que les ulcères de l’estomac peuvent dégénérer et se transformer en cancer (notamment ceux de la petite courbure de l’estomac). Dans ces ulcères, il faut opérer et changer d’alimentation, prendre des habitudes alimentaires nouvelles. Il s’agit de manger mieux.

Le foie est la plaque tournante de tous les métabolismes. Il joue un rôle fondamental puisque c’est lui qui va recevoir les nutriments issus de l’alimentation après avoir été filtrés par le tube digestif, les transformer en énergie qui sera ensuite distribuée à l’ensemble de l’organisme. Il va ainsi préparer non seulement les hormones dont nous avons besoin mais aussi tous les métabolites nécessaires au fonctionnement du cerveau. Mais il va aussi recevoir tous les produits issus de la cuisson des aliments et nous insistons sur cet aspect du problème car de la cuisson des aliments dépend aussi la qualité des produits nutritionnels. Il y a aussi le problème des virus qui proviennent soit de la contamination par piqûre, soit de la transfusion sanguine, soit de notre alimentation, comme les virus de l‘ hépatite A, soit de l’eau ou de certains produits alimentaires ne provenant pas de l’agrobiologie. Le cancer du colon et du rectum représentent 35000 nouveaux cas chaque année.

Ces cancers sont liés à une mauvaise alimentation contenant des xénobiotiques mais proviennent aussi de la préparation des aliments aux huiles frites dépassant les 100% (benzopyrène, acroléine). La meilleure alimentation sera celle qui sera cuite à une température ne dépassant pas les 95%. Les polypes du tube digestif sont des tumeurs bénignes étant un danger car elles sont capables de se transformer en cancers. J’insiste sur la nécessité de la surveillance attentive des polypes du colon et du rectum chez les personnes qui ont dans leur famille des personnes qui en ont été atteintes. Les cancers du tube digestifs représentent 55.000 nouveaux cas chaque année en France dont moins de la moitié peuvent être guéris.

La cohérence-santé

Les questions que nous nous sommes posées sont les suivantes :
Pourquoi y a-t-il tant de cancers du tube digestif ?
Pourquoi y a-t-il une telle augmentation des cancers du sein et de la prostate ?
Parmi les causes il y en a deux principales : l’alimentation et la consommation de médicaments. Il ne faut jamais prendre de médicament si l’on est pas malade ni de traitement hormonal quel qu’il soit si l’on n’est pas malade.
Et les phytohormones, me direz-vous ? Les phytohormones sont intéressantes et vous les avez dans votre alimentation : dans les graines germées, dans la laitue, les tomates, les noix, dans l’huile d’olive, dans des vins de qualité, dans les fruits tels que le pamplemousse, les cerises, les fraises et maintenant nous commençons à savoir doser ces phythormones.

Il y a une véritable cohérence santé. C’est le même conseil que je donne aux hommes et aux femmes, c’est le même conseil que je donne pour éviter les maladies cardio-vasculaires, les rhumatismes, le diabète, les maladies métaboliques. Il y a donc une cohérence santé parce que l’organisme s’oriente naturellement vers sa santé dans la mesure où les aliments qu’on lui donnent lui permettent de le faire.

Etude qualitative comparative des aliments issus des trois types d’agriculture

Quand les pionniers de l’agriculture biologique ont réfléchi qu’il fallait passer dans une nouvelle ère et qu’ils ont lancé l’agrobiologie dans les années 1970, ils étaient prophètes; trente ans plus tard, ils vont enfin assister à la consécration de leurs efforts. Au début de l’année 2000, l’équipe du Professeur Joyeux a lancé un programme de recherche dont vous trouverez ci-dessous les premiers résultats.

« La question que nous nous sommes posée était : est-ce que les aliments bio sont véritablement supérieurs qualitativement aux aliments provenant des autres procédures culturales ? Nous avons obtenu un budget du Conseil Régional du Languedoc Roussillon pour l’étude comparative des trois types d’agricultures : agriculture conventionnelle (AC), agriculture biologique (AB) et depuis peu de temps ce qu’on appelle une nouvelle agriculture, l’agriculture raisonnée (AR). Ce troisième type d’agriculture n’est ni tout à fait conventionnel, ni biologique mais se situerait entre les deux. La liste des 20 aliments que nous sommes en train de tester est la suivante: Fromages, volailles, viande de porc et viande rouge, lait de vache, œufs frais, pommes de terre, tomates, laitues, carottes, soja, pommes, huile d’olive, olives, pain, pêches, lentilles, pois chiche, oignons, vin rouge et petit épeautre. Cette étude a consisté à sélectionner pour chacun de ces aliments environ trois éléments positifs et trois éléments négatifs. Les éléments positifs sont ceux qui sont utiles à la santé : vitamines, oligoéléments, minéraux, acides aminés , acides gras bénéfiques. Les éléments négatifs sont les substances xéno-biotiques c’est-à-dire les pesticides, insecticides, fongicides, hormones ajoutées dans les viandes ou les œufs. Cette étude s’est déroulée sous l’égide de l’INSERM avec un laboratoire qui travaille au Centre régional anticancéreux du Languedoc Roussillon. Le budget de l’étude a été subventionné par le Conseil Régional. »

Les premiers résultats : probants.

Abréviations :
AB : agrobiologie; AC : agriculture conventionnelle;
AR : agriculture raisonnée.

Les résultats sont exprimés en milligrammes par kilo.

Salades (laitues) sélectionnées dans la fin 99 :
Deux producteurs AB et AR ou AC
Eléments dosés : nitrates, vitamine C, beta-carotène, lutéine, divers produits toxiques.
Nous n’avons pas trouvé de différence significative entre AB AR et AC pour les produits toxiques.
Par contre la différence apparaît de façon probante pour la vitamine C : AC : 17 mg/kg ; AR : 20 mg/kg, AB : 26 pour l’ AB.
Beta-carotène : AC : 2,48 ; AR : 5, 35 ; AB : 7,31
En tête le bio pour ces deux vitamines essentielles.
Lutéine : AC : 8,07 ; AR : 9,05 ; AB : 14,6.
Tomates :
Lycopène : substance très intéressante pour la prévention du cancer. Quand vous mangez des tomates, surtout mangez la peau car il y a davantage de lycopène dans la peau que dans la pulpe.
AB : 41,8 ; AR : 34,7, ; AC : 31,3
Beta-carotène :
AB : 6,1 ; AR : 5,8 ; AC : 4,6
Vitamine C :
Différence en faveur du raisonné. La raison réside dans la nature de l’échantillon étudié. Dans le raisonné, la maturité était différente. AC : 10,5 ; AB : 13,5 ; AR : 16 pour la Vitamine E
AB : 0,81 ; AR : 0,74 ; AC : 0,43 pour le zinc :
AB : 1,99 ; AR :1,67 ; AC :1,47 pour le potassium : utile pour la contraction du muscle cardiaque.
AB : 2353 ; AC : 2102 ; AR : 1892
Fer : trop de fer dans l’AC 3,9 ; AR : 3 ; AB : 3,2
Produits toxiques : ils ne sont pas présents ni dans le bio ni dans l’AR ni l’AC

Pommes de terre
Nitrates :
AB : 14 ; AC : 126
Vitamine C :
AC :45 ; AB : 63
Produits toxiques : trouvés en plus grande quantité dans l’AC

Oignons jaunes
Plus de matière sèche, de calcium et de phophore dans l’AB
Plus de soufre (sulfure d’allyle) et de potassium dans le AB

Petit épeautre de Haute Provence :
Zinc
AB : Bio non blanchi : 24 mg /kg ; Bio blanchi : 18,5
AC : Non bio : 15,9

Protocole :
Cuisson du petit épeautre de Haute Provence avec 3 échantillons cuits à la vapeur douce.
Interprétation provisoire :
1/ meilleur taux de zinc dans le Bio
2/ meilleur taux de vit B6 et B9 et d'acides gras essentiels (linoléic et linolénique) dans le Bio

Les volailles
Volailles conventionnelles élevées en batterie : 42 jours.
Volailles de AR : 56 jours.
Poulets label rouge fermiers : 81 jours nourris aux farines.
Volailles bio : 91 jours nourries dans la nature.
Nous rechercherons
Deux parties : cuisse et blanc pourcentage de la masse grasse par rapport à la masse maigre et les antibiotiques, les indésirables présents dans certaines volailles.

Conclusion provisoire

Nous avons maintenant la preuve de la supériorité nutritionnelle qualitative de ces aliments issus de l’agrobiologie. La science a compris qu’il était important de faire des tests, de vérifier les choses et ne plus se contenter de théories et de croyances.

La sensibilité au bio des populations des pays du nord de l’Europe est essentiellement liée à l’aspect environnemental. Les Français sont attachés à la bio plutôt pour des raisons de santé. Et je pense qu’ils ont raison. Cet aspect est important pour chacun de nous mais aussi pour l’Etat car nous faisons faire des économies à la sécurité sociale. Je propose que les économies de la sécurité sociale soient injectées dans le domaine de l’agriculture pour aider les producteurs à s’orienter davantage vers le bio parce qu’ils ont besoin incontestablement d’être aidés, pas simplement dans le domaine du marketing, mais aussi dans le domaine de la préparation et du conditionnement. L’agriculture biologique est créatrice d’ emplois dans l’ensemble de la filière de l’alimentation. La nutrition santé, l’emploi santé, l’emploi bio préfigurent une société nouvelle orientée vers la santé du consommateur.

(extrait de la conférence du Pr. Henri Joyeux, Festi-bio, Durtal Maine-et-Loire)

Ces premiers résultats se passent de commentaires. Tous les nutriments essentiels sont trouvés en quantités supérieures dans les aliments bio. Le mythe du bio plus cher est aujourd’hui sérieusement remis en question. Le rapport qualité prix du bio, sous son aspect santé, ne peut plus sérieusement être contesté au vu de ces chiffres. Aux autres régions de France de prendre exemple sur la Région Languedoc-Roussillon et d’encourager non seulement la recherche mais surtout le développement de l’agriculture biologique qui répond à un besoin croissant de la population et constitue la seule alternative durable face à la pollution d’origine agricole. Par ailleurs son développement améliorerait la balance commerciale quand on sait que la France importe une grande partie des aliments bio, faute d’encouragement à la reconversion au moment favorable. Heureusement il n’est pas trop tard, et l’image positive de la bio associée à la défense de l’écologie véritable devrait inciter un nombre croissant de jeunes agriculteurs à choisir cette filière appelée à un développement exponentiel y compris dans les pays les plus pauvres.

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