Par Guy Roulier

Si vous voulez rester en forme et actif (ve), mettre de votre côté un maximum de chances, échapper aux maladies liées au vieillissement ou en minimiser les effets (arthrose, ptôses, tassement vertébral, ostéoporose…), un bilan ostéopathique et postural annuel pratiqué dès l’âge de 50 ans est une nécessité
Quel est l’intérêt du bilan ostéo-postural ?


La prévention active consiste à ralentir ou minimiser les effets du vieillissement dès le plus jeune âge pour rester en bonne santé. Elle est non seulement profitable pour vous-même mais aussi pour le budget de la santé qui pourra engager plus d’efforts dans la recherche et la lutte contre la dépendance.
Les bénéfices à en espérer sont :

• Dépistage des maladies dégénératives, dès les premiers signes d’apparition : déformation et enraidissement des pieds, genoux, hanches, colonne vertébrale, épaules, bras, mains,
• Dépistage de l’atrophie musculaire, des ptôses.
• Maintien de la force musculaire, de la souplesse, de l’équilibre corporel, de l’équilibre nerveux, de la circulation sanguine, conditions indispensables à un bon fonctionnement de l’organisme permettant de conserver indépendance et autonomie jusqu’à un âge avancé.

Qui pratique ce bilan ?
Les praticiens qui effectuent ce bilan doivent avoir de solides connaissances en ostéopathie et être capables d’effectuer une évaluation précise des principaux points de repères posturaux.
Pour une adresse d’ostéopathe praticien de Santé Durable, voir le site de l’association CAPSAND.


 Ce bilan est-il pris en charge ?
Les mutuelles et assurances complémentaires santé sont de plus en plus nombreuses à prendre en charge cet acte. Renseignez-vous. Sachez que la prévention santé durable est de plus en plus appréciée et encouragée par les mutuelles et complémentaires santé qui incitent à réaliser ce bilan préventif. Il contribue à l’optimisation de l’état de santé et de bien-être de chacun. 


Quelles sont les étapes indispensables et indissociables de ce bilan ?

1) Le questionnaire santé
Le bilan commence par l’établissement d’une fiche personnelle comprenant un questionnaire complet sur votre santé.

Vous ne devez pas oublier d’apporter vos examens de laboratoire, radios, tomodensitométrie (si vous souffrez d’ostéoporose, même légère), scanner et IRM, ainsi que vos ordonnances afin que le praticien prenne connaissance de vos traitements actuels.

Vous devez signaler les traitements médicaux et chirurgicaux antérieurs, (même lointains), indiquer si, dans votre enfance vous avez porté des semelles orthopédiques, un appareil dentaire, des lunettes, si vous avez effectué de la rééducation et pour quels motifs.

Des questions vous seront posées sur votre rythme et mode de vie, votre alimentation, vos éventuelles addictions.

2) Approche
Le praticien utilise une fiche d’évaluation sur laquelle il enregistre les mesures qui permettront, d’un bilan à l’autre, de comparer les évolutions.

Ce bilan d’une durée minimale de 30 mn permet d’examiner l’ensemble du corps, des pieds à la tête. Il s’agit d’un véritable check-up qui ne doit rien laisser au hasard.

Cet examen évalue l’axe de gravité du corps de face et de profil, les appuis plantaires, les déformations des orteils, les angles en position debout des chevilles, des genoux, les horizontales du bassin, des épaules, la position de la tête…

Vous aurez ainsi l’occasion d’apprendre à mieux vous connaître, à mieux sentir votre corps, à déceler les perturbations, même légères, qui font le lit de l’arthrose et de la ptôse et d’une série de troubles fonctionnels qui altèrent votre qualité de vie.

3) Les tests dynamiques
Le praticien vous fait effectuer des tests dynamiques dont il notera le résultat : tests de dépistage de blocages vertébraux, rotation de la tête, convergence oculaire, fonctionnement des mâchoires, équilibre unipodal les yeux ouverts puis les yeux fermés… Des tests plus fins seront réalisés en cas de doute, soit par le praticien lui-même, soit par un spécialiste (occlusodontiste, podologue, ophtalmologiste…).

4) Les soins ostéopathiques et posturaux
Les tests effectués affinent le diagnostic du praticien par l’établissement de corrélations entre les différents examens, ce qui lui permet d’établir la stratégie du traitement (problèmes de colonne vertébrale en rapport avec une déformation des pieds, du genou, de l’œil ou de la mâchoire, etc.).

Les soins correcteurs seront déterminés par le praticien en fonction du résultat de son évaluation et de ses tests spécifiques. Ils pourront être appliqués le jour même (ostéopathie, postural, et/ou kinésithérapie…) ou dans un second temps (occlusodontie, orthoptie, chirurgie orthopédique…).

Enfin, le praticien vous donnera des conseils dans les domaines où il jugera nécessaire d’effectuer des corrections.


Conclusions :
Pour conserver forme, dynamisme, autonomie jusqu’au bout de la vie, chacun d’entre nous doit se soumettre périodiquement à des bilans de contrôle ostéopathiques et posturaux ainsi qu’un réajustage de son mode de vie en fonction de son âge et de son terrain.

Bases bibliographiques

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