L'Organisation Mondiale de la Santé a pris clairement position : il peut y avoir un risque de contracter un cancer par un usage abusif du
téléphone portable. Conclusions et recommandations.
31 chercheurs de 14 pays se sont réunis pendant huit jours à Lyon, pour analyser des centaines d'études en provenance notamment de
Suède, du Japon, des États-Unis et de France, portant sur la dangerosité des ondes des téléphones portables (entre 0,9 et 2,1
GHz). Les experts ont analysé l'éventuelle association entre les téléphones sans fil et les cancers. Ils ont également eu
accès à des enquêtes non encore publiées, de 2010.
Ils ont conclu que l'usage des téléphones portables pouvait se révéler cancérigène, insistant sur la nécessité
d'utiliser des kits mains libres et d'envoyer des SMS plutôt que de téléphoner afin de réduire les risques.
Jonathan Samet, président du groupe, a déclaré, à l'issue de ces travaux : « Les preuves, qui continuent à s'accumuler, sont assez fortes pour justifier » une classification de l'usage du
téléphone portable en « peut-être cancérogène pour l'homme »,
Le cancer du cerveau, risque majeur
Cette classification se fonde « sur des études épidémiologiques montrant un risque accru de gliome, un type de cancer du cerveau associé avec l'usage du
téléphone portable » .
Les utilisateurs de portables peuvent donc développer des tumeurs cérébrales (des gliomes). En effet, les ondes
électromagnétiques attaquent la barrière hémato-encéphalique, une membrane qui protège le système nerveux des
substances toxiques.
Pour les gros consommateurs.
L'étude Interphone menée à la fin 2010 et pas encore publiée montre que le risque de développer un gliome augmenterait de 30% à 40% pour les
plus gros consommateurs (au moins 30 minutes par jour de téléphone portable pendant dix ans).
Selon Gérard Lasfargues, directeur général adjoint de l'Agence de sécurité sanitaire de l'environnement (Anses), le classement
du CIRC était jusqu'à maintenant un cran en dessous (soit « inclassable quant à sa cancérogénicité pour l'homme »). La dangerosité du téléphone
portable dans ce nouveau classement le place au niveau à celui de la laine de verre et des vapeurs d'essence.
Rappel : l'OMS a classé les produits utilisés par l'homme en cinq groupes selon leur niveau de risque: le groupe 1 réunit les produits
incontestablement cancérogènes (107 ); le groupe 2A, les 59 produits «probablement cancérogènes»; le groupe 2B les 266
produits «peut-être cancérogènes» et parmi eux le téléphone portable ; le groupe 3, réunit les agents
«inclassables» et le groupe 4, les «probablement pas cancérogènes».
Quelles recommandations suivre ?
Il y a 5 milliards d'abonnés dans le monde et 60 millions rien qu'en France. D'où la nécessité de changer de comportement.
Attention aux enfants. L'association «Agir pour l'environnement» réclame l'interdiction de la promotion des portables destinés aux moins de 14 ans , l'interdiction de la possession du portable à l'école (et pas du simple usage), l'intégration obligatoire de l'oreillette.
Le principe de précaution.
Au nom du principe de précaution, le CIRC propose d'utiliser au maximum le kit mains libres ou le haut-parleur pour éviter le contact
écouteur-oreille, de privilégier les SMS et le mails, d'éviter de porter son portable sur soi en permanence, d'utiliser de
préférence des téléphones fixes et de limiter les conversations en marchant (le mouvement entraine des ondes plus fortes). Le
Centre de recherche et d'information indépendantes sur les rayonnements électromagnétiques (CRIRE) propose 12 précautions à prendre pour utiliser son mobile . http://www.robindestoits.org/Telephonie-mobile-12-bons-reflexes-a-adopter-pour-limiter-son-exposition-CRIIREM_a256.html
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